07/04/2016
Vous avez pris votre décision : vous allez vous lancer dans la création d'une activité en franchise. Entrer en franchise est un excellent moyen de devenir votre propre patron en minimisant les risques. Dans le secteur de la restauration, actuellement en proie à des baisses de chiffre d'affaires, c'est un atout à ne pas négliger.
En fin d'année dernière, le cabinet Xerfi, spécialiste des études sectorielles, a publié une enquête intitulée « les performances de la franchise dans la restauration – Restauration rapide et traditionnelle : classements, chiffres clés et performances financières de 45 franchises nationales. » Cette étude tombe à point nommé pour rassurer des acteurs qui évoluent dans un contexte délicat. Le chiffre d'affaires de la profession a en effet reculé de 6 % pour les restaurants traditionnels entre 2010 et 2013, et de 0,5 % dans le cas de la restauration rapide. La rentabilité s'en est trouvée affectée, et le nombre de défaillances a également augmenté. En 2014, pour la première fois depuis plus de dix ans, le marché de la restauration hors domicile a noté une baisse de son CA par rapport à l'année précédente.
Le concept de l'enseigne avec laquelle vous signez est évidemment vital. Dans le cas des marques les plus réputées, comme Buffalo Grill ou McDonald's, le raisonnement est rapide. Mais le secteur est connu pour ses innovations permanentes, et quand il s'agit de segments de marché plus nouveaux, comme le bagel ou les food trucks par exemple, vous devrez être très attentif aux points différenciants du concept pour s’assurer d'avoir un avantage sur la concurrence.
Cela n'est pas une surprise : les chiffres recueillis auprès de plusieurs panels représentatifs par les experts de Xerfi révèlent que les restaurants ouverts sous une enseigne franchisée réalisent un chiffre d'affaires en moyenne supérieur à celui des restaurants indépendants après leur ouverture. La force de la marque et la notoriété du franchiseur est en effet un atout important au démarrage. Les risques d'activité réduite pendant les premiers mois sont quasi nuls, et le taux de survie de l'entreprise s'en trouve augmenté.
Constatation surprenante de l'étude de Xerfi : les restaurateurs indépendants semblent mieux s'y retrouver financièrement. Les économies d'échelle du commerce en réseau (publicité nationale, centrales d'achat, etc.) ne compensent pas toujours les redevances versées par les restaurateurs franchisés. A chiffre d'affaires équivalent, un établissement de restauration rapide indépendant affiche un taux de résultat d'exploitation de 7,3 %, contre 6,7 % pour un de ses concurrents franchisés. Dans la restauration traditionnelle, un indépendant atteint 6 % en moyenne, et un franchisé seulement 5,1 % (chiffres de la période 2010 à 2013). Notons que tous les concepts ne sont pas aussi rentables : le burger est tiré par les grandes enseignes, McDonald's en tête avec 10 % de taux de résultat d'exploitation, tandis que le sushi par exemple est dans le négatif avec -1,3 %.
La Rédaction, Canal Franchise ©
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